Les clefs d’une œuvre :«
L’annonciation » de Fra Angelico
La
célèbre « Annonciation » de Fra Angelico est un des chef d’oeuvre de
la ville de Florence.Ce joyau dominicain est une méditation qui
s’expose toujours à l’endroit choisi par l’artiste. Chaque détail est un
symbole qui nous parle de la Vierge Marie.
« Dans
un décor d’une sobriété absolue, rien ne vient détourner le regard et l’âme de
la contemplation du mystère divin. »
Contempler
à plusieurs reprises cette représentation de l’Annonciation était l’heureuse
obligation quotidienne des dominicains du couvent San Marco à Florence.
Fra Angelico y a peint des fresques dans
chaque cellule, ainsi que sur des lieux de passage.
Celle-ci, réalisée en haut d’un escalier, invite sans cesse à la méditation des paroles de l’ange :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
Celle-ci, réalisée en haut d’un escalier, invite sans cesse à la méditation des paroles de l’ange :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
L’annonciation
de Fra Angelico, Peint vers 1437, Fresque, 230 x 297 cm,
Couvent San Marco – Florence (Italie)
Cette dévotion due à
Marie est rappelée à ceux qui se trouvaient à proximité,
par l’inscription Virginis intactae com veneris ante figuram pretereundo cave ne sileatur ave
par l’inscription Virginis intactae com veneris ante figuram pretereundo cave ne sileatur ave
(« Lorsque tu
viendras devant la figure de la Vierge toute pure, en passant veille à ne pas
oublier de dire un Ave »).
Si l’on y prête vraiment
attention, l’image peut nous ramener à l’essentiel.
« Voici
la servante du Seigneur »
L’ange et la Vierge sont
légèrement penchés, dans un geste de mutuel respect. Marie vers l’envoyé
céleste, avec une expression toute de douceur et de retenue, l’ange,
fléchissant le genou, vers celle qui va porter le Fils de Dieu. Les bras sont
croisés en une même position, soulignant la modestie de Marie et son
acceptation du rôle que son créateur lui confie :
« Voici la servante du Seigneur ; que tout
m’advienne selon ta parole. »
Elle est assise sur un
tabouret, unique mobilier de la scène. Dans un décor d’une sobriété absolue,
rien ne vient en effet détourner le regard et l’âme de la contemplation du
mystère divin. Au-dessus de sa tête, on devine — plus qu’on ne voit — l’Esprit
saint, à peine visible.
Si la figure de Marie
porte une ombre, il n’en est pas de même pour l’ange.
Peut-être est-ce pour souligner qu’il est un pur esprit, et que notre situation d’êtres de chair rend nécessaire sa représentation physique et matérielle, pour notre bonne compréhension de la scène.
Peut-être est-ce pour souligner qu’il est un pur esprit, et que notre situation d’êtres de chair rend nécessaire sa représentation physique et matérielle, pour notre bonne compréhension de la scène.
L’espace est à la fois
clos et ouvert : entourée de colonnes de style corinthien,
la loggia donne directement sur un jardin fermé d’une palissade de bois. Le jardin clos symbolise la virginité de Marie.
En arrière-plan, la chambre comporte une fenêtre à barreaux, s’ouvrant sur l’extérieur et rappelant celle des cellules monastiques.
Plus loin, la forêt est luxuriante, quelques cyprès se détachent, près d’autres arbres aux formes plus imaginaires. Un contraste avec le jardin, simple tapis de fleurs évoquant le début du printemps, en ce 25 mars.
Au même niveau que la base des colonnes, une seconde phrase reprend la salutation
la loggia donne directement sur un jardin fermé d’une palissade de bois. Le jardin clos symbolise la virginité de Marie.
En arrière-plan, la chambre comporte une fenêtre à barreaux, s’ouvrant sur l’extérieur et rappelant celle des cellules monastiques.
Plus loin, la forêt est luxuriante, quelques cyprès se détachent, près d’autres arbres aux formes plus imaginaires. Un contraste avec le jardin, simple tapis de fleurs évoquant le début du printemps, en ce 25 mars.
Au même niveau que la base des colonnes, une seconde phrase reprend la salutation
« Salut, ô mère de
miséricorde et noble repos de la Trinité ».
La Vierge porte un
manteau bleu, traditionnel depuis le XIIe siècle, sur une robe claire sans ornements. La
tunique de l’ange est d’un rose lumineux, brodé d’or.
Il apporte avec ses ailes, délicat arc-en-ciel de couleurs et de plumes, toute la joie du Ciel à cet instant béni.
Il apporte avec ses ailes, délicat arc-en-ciel de couleurs et de plumes, toute la joie du Ciel à cet instant béni.
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