Bonjour à tous,
76ème jour de notre Monastère presque plus invisible ...
Belle fête de la Pentecôte à chacun de vous !
La « fin » de la cinquantaine pascale est vraiment un « commencement » : quelque chose se passe, « soudain », et qui transforme.
Et une foule stupéfaite découvre les merveilles de Dieu ;
il n’y aura plus de retour en arrière possible : la Bonne Nouvelle est maintenant hors les murs, elle ne doit plus connaître de frontières, l’Esprit doit l’emporter jusqu’aux extrémités du monde.
Commencement du temps de l’Église qui engendre l’Esprit. Commencement de l’évangélisation,
pour tous les peuples, en toutes langues.
Commencement de la mission, à la rencontre de tous les hommes de ce temps.
Le récit de la Pentecôte dans les Actes des Apôtres (1ère lecture) a quelque chose de fulgurant.
Mais, une fois passée cette description du don de l’Esprit aux Apôtres, saint Paul (2ème lecture) nous aide à méditer sur l’action de l’Esprit en nous : il s’agit de « se laisser conduire », puisque l’Esprit nous mène immanquablement vers le bien.
Pour ce faire, il faut nous montrer disponible à l’Esprit de Dieu :
prendre le temps de la prière, du silence, de l’écoute, du discernement spirituel.
Accueillir l’Esprit Saint, c’est désirer cette voie qui conduit à la vie et au bonheur, et se laisser conduire par lui.
Une fois encore, en cette fête de la Pentecôte, les paroles de Jésus insistent sur notre vocation à « rendre témoignage » :
véritable leitmotiv de tout ce temps pascal, véritable nécessité dès lors que le Ressuscité est auprès du Père,
véritable mission des baptisés à qui est donnée la force de l’Esprit.
En l’absence du Seigneur et jusqu’à son retour, l’Esprit de vérité et l’Église sont en quelque sorte ses « chargés de mission ». L’Esprit habite et conduit l’Église, peuple de baptisés.
Il l’assiste dans sa mission d’évangélisation et dans le discernement des attentes des hommes d’aujourd’hui.
(Père José du pôle missionnaire de Fontainbleau)
Que dit-on dans le Credo sur l’Esprit-Saint ?
« Je crois en l’Esprit-Saint qui est Seigneur et qui donne la vie, Il procède du Père et du Fils… ». Ces mots, nous les récitons en proclamant notre foi. Mais est-ce que nous comprenons bien ce qu’il y a derrière ?
Dans le credo -version courte- on dit « je crois en l’Esprit-Saint ». Dans le Symbole de Nicée-Constantinople -version longue -on en dit beaucoup plus. Mais pourquoi a-t-on été obligé d’en rajouter ?
Ces expressions ont été ajoutées au Concile de Constantinople en 381. Dans ces années-là, plusieurs théologiens disent que l’Esprit-Saint n’est pas Dieu. Alors 150 évêques se réunissent à Constantinople pour définir la divinité du Saint-Esprit. En réalité, ils auraient pu faire court. Ils auraient pu dire, par exemple: « l’Esprit-Saint EST Dieu » ou encore « l’Esprit-Saint est consubstantiel au Père et au Fils ». Le problème est que ces termes avaient déjà été utilisés au Concile de Nicée en 325 pour définir la divinité du Fils. Et ces mots ne se trouvent pas tels quels dans la Bible. Beaucoup de croyants eurent du mal à les accepter.
Alors, les Pères du Concile ont préféré s’inspirer des positions plus nuancées d’un de leurs prédécesseurs qui venait juste de mourir: Basile de Césarée.
Je crois en l’Esprit-Saint qui est Seigneur…: Le terme « Seigneur », en grec « kurios« , sert à traduire le Nom même de Dieu. Par exemple, chez Saint Paul dans la deuxième lettre aux Corinthiens, on lit « le Seigneur c’est l’Esprit ». Or, conclut Basile, si on donne ce titre de « Seigneur » à l’Esprit-Saint c’est qu’Il est Dieu.
…et qui donne la vie…: dans la Bible, on lit que l’Esprit-Saint vivifie. Mais, dit Basile, si l’Esprit vivifie, a fortiori s’Il communique la vie même de Dieu, il faut qu’Il soit la vie divine elle-même comme le Fils de Dieu est la vie ou comme Dieu Lui-même est la vie. Bref, il faut que l’Esprit soit Dieu !
… Il procède du Père… et du Fils…(ajouteront ensuite les Latins): dans la Bible, on lit que Jésus enverra sur ses disciples « l’Esprit de Vérité qui procède du Père ». Il procède du Père veut dire qu’il trouve son origine en Dieu, qu’Il vient DE Dieu, bref qu’Il n’est pas une créature. C’est donc qu’Il est Dieu.
… avec le Père et le Fils, Il reçoit même adoration et même gloire…: dans la Bible, on lit que Jésus demande que l’on baptise les disciples « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit » . Et dans l’Eglise, depuis toujours, on adore et on glorifie ensemble le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Donc, remarque Basile, si l’Esprit-Saint est glorifié et adoré avec le Père et le Fils, c’est qu’Il est Dieu.
… Il a parlé par les prophètes: dans la Bible, on voit que les prophètes disent la Parole de Dieu sous l’action de l’Esprit de Dieu. Or la Parole de Dieu, C’EST Dieu. Cela veut donc dire qu’entre la Parole et l’Esprit de Dieu, il y a une relation très intime, donc l’Esprit, Lui aussi EST Dieu.
En somme, toutes ces expressions permettent de dire que l’Esprit-Saint est Dieu. Mais avec un langage qui colle à la Bible et aux usages liturgiques des communautés chrétiennes.
Pour mettre tout le monde d’accord, rien de tel qu’une lecture intelligente des Ecritures à la lumière de la foi de l’Eglise.
(Source Théodom)
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COMMENTAIRES de l'Évangile
Découvrir-DieuDimanche 31 mai (Jn 20, 19-23)
En cette fête de Pentecôte l’évangile nous ramène au soir de Pâques : nous sommes avec les disciples au Cénacle.Peut-être ces dernières semaines nous ont-elles fait vivre ces impressions douloureuses de ces hommes enfermés qui ne voyaient pas d’issue à leur situation et à leur souffrance.
Certainement, comme les apôtres, nous avons reçu, dans l’intervalle quelques grâces, des annonces de résurrection que nous n’avons pas complètement réussi à intégrer.
Aujourd’hui, au terme de ce temps pascal, Jésus vient ouvrir un horizon nouveau.
Il souffle sur nous et répand son Esprit Saint. Il vient nous transformer et nous renouveler de l’intérieur.
Il vient réaliser pleinement ce déconfinement intérieur qui dissipe doutes et peurs.
Il vient répandre en nous la paix et la joie pour être ses témoins !
Accueillons aujourd’hui pleinement la paix et la joie de l’Esprit Saint ! Belle fête de la Pentecôte !
Evangile commenté par le Père Alain de Boudemange
Joseph Belloni (1898-1964)
Formé à Lugano puis à Milan, membre de la Société des artistes français, Joseph Belloni arrive à Lyon en 1921 et prend part pendant vingt ans à l'élaboration de nombreuses sculptures de la Basilique Notre-Dame de Fourvière parmi lesquelles La Pentecôte. Ce sculpteur était un homme sûr de son talent mais plus encore de la prière qui féconde le travail de l'homme. Voici le mot qu'il destine aux personnes venues prier devant son œuvre...
Après avoir prié et réfléchi, après avoir demandé toute docilité à l'Esprit-Saint, voici ce que je voudrais exprimer.
Puisque Dieu est Amour, la Pentecôte est un signe d'Amour.
Par la Pentecôte, l'âme des disciples sera inondée de cet Amour.
Tous vont comprendre à quel point Dieu est Amour...
Le Christ a accepté la Croix.
Toute sa vie n'a été qu'un acheminement toujours plus impatient et toujours plus douloureux vers cette Croix.
L'Esprit-Saint n'a finalement qu'un rôle :
nous révéler cet amour prodigieux de Dieu pour nous, seul et unique artifice de Dieu, pour qu'un jour nous puissions librement nous laisser emporter dans la vie trinitaire.
L'Esprit-Saint ne peut brûler nos cœurs qu'en nous donnant le sens de la Croix.
Voilà pourquoi j'ai placé au centre la Croix
qui effectivement est au centre du monde...
Nous ne connaissons le Fils que dans la mesure où nous acceptons la Croix.
La Pentecôte nous révèle l'Amour et, nous ne comprenons rien à l'Amour sans la Croix. Comprendre la croix, c'est aimer Dieu.
Retrouvez l'image de la sculpture sur le blog
Idée bricolage recyclage du jour 
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tout le déroulement sur le blog
Belle journée avec l'Esprit Saint!
Bien fraternellement
Christine
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